Axège

Le PMSI permet de suivre l’activité et les recettes au travers de statistiques. Cependant, pour se piloter, les établissements hospitaliers ont besoin d’une approche plus globale, notamment sur les coûts ou encore la simulation.

Le PMSI : approche statistique partielle sur l’activité et les recettes

L’objet du PMSI est de faire en sorte que les établissements de santé, publics et privés procèdent à l’analyse de leur activité médicale et transmettent aux services de l’État et à l’Assurance maladie les informations relatives à leurs moyens de fonctionnement et à leur activité.

Les informations qu’il contient décrivent exclusivement l’activité liée aux patients hospitalisés sortis. C’est sur cette base que l’activité en hospitalisation des établissements est quantifiée et que ces derniers sont rémunérés.

Ainsi, l’analyse des données qu’il comporte permet de comprendre et d’analyser le case-mix d’un établissement ainsi que les recettes qui lui sont associées.

L’analyse des coûts, des pratiques et une vision exhaustive des ressources : une nécessité pour piloter

Toutefois, si l’apport du PMSI est indéniable, notamment en termes d’analyse géographique, il n’en reste pas moins partiel. En effet, le PMSI ne permet, par essence, aucune analyse des coûts et ne représente pas la totalité des recettes. Les recettes liées à l’activité externe (présentes dans les fichiers RSF), les MIG, les MERRI … font partie des ressources de l’établissement. Par ailleurs, les dossiers incomplets des patients hospitalisés sortis peuvent ne pas être présents dans le PMSI et cet état va s’accentuer avec l’arrivée de FIDES. Il faut dès lors être à même d’estimer non seulement les recettes des RUM non codés mais aussi des patients sortis non encore présents dans le PMSI.

La seule vision de l’activité et des recettes ne permet pas plus d’orienter le Projet Médical d’Établissement. Si le développement d’une activité nécessite une analyse quantitative mais aussi des ressources qu’elle génère, elle ne peut pas se passer d’une analyse qualitative et financière. En effet, le risque est alors important de développer une activité qui ne serait pas génératrice de performance.

Dans l’optique de l’amélioration de qualité des prises en charges, l’analyse des pratiques et organisations intra-GHM engendre un dialogue entre les praticiens. L’éclairage donné par la mise au regard des recettes et des coûts vient compléter cette analyse du point de vue financier.

Les apports de la simulation globale

Toujours dans une perspective d’amélioration de l’efficacité, les établissements recherchent désormais le moyen de se projeter. Dans ce cadre également, la seule projection de l’activité et des recettes PMSI ne donne qu’une vision partielle de la réalité future de l’établissement. Il y a là aussi lieu de simuler les moyens nécessaires à la production de cette activité et ainsi de disposer d’une simulation globale.

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